Avec l'approche de l'été et le départ en vacances de millions de Français, une inquiétude bien connue refait surface : la peur du cambriolage. Si les congés estivaux incarnent un moment de détente et d'évasion, ils suscitent aussi l'angoisse de laisser son logement inoccupé, notamment chez celles et ceux qui ont déjà vécu le traumatisme d'un vol avec effraction.
Cette menace, largement ressentie par nos concitoyens, donne lieu à des réactions variées. Tandis que les dispositifs de sécurité se généralisent, beaucoup déploient des ruses plus inattendues : fausses caméras, panneaux trompeurs, applications domotiques ou simulation de présence canine. Une créativité révélatrice de la place prise par cette préoccupation dans les esprits.
Comment les Français vivent-ils aujourd'hui ce paradoxe entre envie d'évasion et peur de l'effraction ? Quelles stratégies mettent-ils en place pour concilier départ en vacances et sérénité ? Ont-ils confiance dans leur équipement, leur voisinage, ou les forces de l'ordre ? Et jusqu'où modifient-ils leur comportement en ligne pour ne pas signaler leur absence ?
Pour répondre à ces questions, Depanneo a confié à l'institut Flashs la réalisation d'une enquête auprès de 2 000 Français. Leurs réponses mettent en lumière un sentiment d'insécurité persistant, des solutions multiples, et un rapport de plus en plus concret à la protection du domicile, notamment en plein été.
Un tiers (33 %) des Français déclarent avoir déjà été victime d'un cambriolage. Parmi eux, 13 % ont subi une effraction alors qu'ils étaient en vacances et 3 % en ont été la cible à la fois pendant et en dehors de leurs vacances.
Les zones les plus peuplées sont celles où la probabilité d'être cambriolé est la plus élevée : 40 % des personnes vivant en zone urbaine dense ont déjà été cambriolées contre 24 % pour celles résidant à la campagne et 34 % en zone périurbaine. Celles demeurant en maison sont également plus touchées que celles habitant en appartement (32 % contre 28 %).
Si la proportion de Français qui ont été confrontés à un cambriolage sur leur lieu de vacances reste faible (7 %), 33 % ont craint de l'être, signe que l'angoisse d'une telle mésaventure les accompagne y compris lors de leurs villégiatures.
Mais c'est bien la peur du vol avec effraction pendant qu'ils sont en week-end ou en vacances qui affecte le plus nos concitoyens : près d'un quart (24 %) d'entre eux se disent en effet fortement angoissés par cette perspective, tandis que 54 % reconnaissent y penser, soit près de 8 sur 10 pour lesquels il s'agit là d'un motif de préoccupation.
Le sujet est d'autant plus prégnant parmi celles et ceux qui ont déjà été la cible d'un cambriolage : 91 % redoutent un cambriolage lorsqu'ils s'absentent longtemps de chez eux. Le stress est aussi plus fort si l'on vit en maison puisque 82 % des personnes concernées en font état contre 73 % chez celles habitant en appartement.
La conséquence de cette peur prend d'ailleurs chez certains une forme radicale : près d'un Français sur quatre (23 %) a ainsi déjà renoncé à partir en vacances ou a raccourci son séjour pour cette raison. Parmi les victimes de cambriolages passés, le chiffre double même pour atteindre 48 %.
Confrontés à cette menace, les Français adoptent différentes stratégies pour protéger leurs biens durant leurs vacances. En premier lieu, plus de quatre sur dix (43 %) ont équipé leur maison d'un système de sécurité, soit via un abonnement à une entreprise spécialisée (21 %), soit en installant par leurs soins un dispositif d'alerte (22 %).
Une démarche jugée rassurante par une large majorité des personnes équipées : 9 sur 10 disent se sentir plus en sécurité, celles faisant appel à une société extérieure l'étant légèrement plus que celles qui gèrent elles-mêmes leur installation (95 % contre 85 %).
De nombreuses astuces existent pour dissuader des voleurs de s'attaquer à un domicile en l'absence de ses occupants, et près de la moitié des personnes interrogées (48 %) en ont déjà utilisé une ou plusieurs, preuve d'un fort besoin de protection face à un risque perçu comme omniprésent.
Ainsi, 22 % simulent une présence grâce à une application domotique qui diffuse de la musique ou pilote l'éclairage de certaines pièces. À l'extérieur, 20 % ont déjà mis en place une fausse caméra de surveillance, et 15 % ont affiché un panneau « Chien méchant » alors qu'ils n'ont pas de chien. Dans le même esprit, 14 % font croire que leur maison est protégée par un système d'alarme dont ils ne sont pourtant pas équipés. Plus rares sont celles et ceux (5 %) qui s'arrangent pour diffuser des enregistrements d'aboiements de chien.
Les jeunes générations sont particulièrement friandes de ces stratagèmes : 60 % des moins de 35 ans ont déjà eu recours à de faux dispositifs, une proportion qui tombe à 35 % chez les plus de 50 ans.
On l'a vu, un nombre non négligeable de Français font semblant d'avoir un chien pour décourager d'éventuels cambrioleurs. Un caractère dissuasif auquel adhèrent fortement ceux qui en possèdent réellement un : 81 % croient en leur capacité à tenir les cambrioleurs à distance, dont 41 % beaucoup. Ils sont tout aussi nombreux (83 %) à se sentir plus en sécurité à leur domicile grâce à la présence de leur chien.
Au-delà des systèmes de protection plus ou moins sophistiqués et des astuces plus ou moins efficaces, la vigilance humaine reste un atout de taille pour lutter contre les cambriolages en période de congés. Ainsi, les deux tiers (69 %) des personnes interrogées font confiance, à des degrés divers, à leurs voisins pour surveiller leur habitation en leur absence.
Si 28 % leur laissent les clés sans hésiter (35 % en zone rurale contre 23 % en zone urbaine dense), 9 % le font, mais en restreignant l'accès à certaines pièces, tandis que les plus nombreux (31 %) préfèrent qu'ils se cantonnent à l'extérieur. 16 % des répondants déclarent pour leur part qu'ils pourraient se fier à leurs voisins, mais ne les ont pas sollicités en de telles circonstances. Une proportion identique (16 %) indique à l'inverse ne pas avoir assez confiance pour leur déléguer la surveillance de leur logement.
Les forces de l'ordre (police nationale, gendarmerie, police municipale) assurent, elles aussi, une présence grâce aux rondes régulières mises en place chaque été dans le cadre de l'opération Tranquillité Vacances. Un dispositif connu par une majorité de Français : 26 % y ont déjà fait appel (32 % parmi ceux qui habitent en maison individuelle) et 37 % le connaissent sans y avoir eu recours.
Parmi les nombreux conseils prodigués à l'approche des vacances pour se prémunir des cambriolages figure la prudence à adopter sur les réseaux sociaux afin de ne pas signaler son absence. Une recommandation visiblement bien assimilée par les Français puisque seuls 18 % des personnes actives sur les réseaux (soit 80 % du panel) ne changent rien à leur manière de faire. C'est légèrement plus le cas pour les 18-24 ans, 23 % d'entre eux ne modifiant pas leurs habitudes en matière de posts.
Au contraire, 43 % des personnes interrogées se gardent de dire qu'elles sont en vacances et 29 % attendent d'être de retour à la maison pour publier des photos de leur séjour. Afin de ne pas montrer qu'elles sont en déplacement, 21 % désactivent la géolocalisation de leurs publications, tandis que plus d'une sur dix (11 %) publie des contenus laissant à croire qu'elle est toujours chez elle.
Données officielles SSMSI • 1 cambriolage toutes les 2 minutes
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L'analyse sur 8 ans révèle des transformations radicales dans des départements initialement épargnés. Cette "ruralisation du cambriolage" redessine la carte du risque.
Notre analyse révèle que 10 départements "critiques" (>7.5%) concentrent 39 091 cambriolages soit 18% du total national. En tête : Isère (9.57%), Gironde (9.39%), Ain (9.14%) et Haute-Garonne (9.09%).
Total : 39 091 cambriolages (17.9% du national)
Total : 1 045 cambriolages (0.5% du national)
💡 Insight : L'Isère totalise plus de cambriolages à elle seule (6 124) que les 6 départements les plus sécurisés réunis. Cette concentration révèle des inégalités territoriales majeures.
L'analyse communale dévoile des situations alarmantes : 20 communes dépassent 25%, avec des pics à 68% dans la Haute-Garonne. Soit près de 7% des logements cambriolés par an.
Les statistiques de cambriolage proviennent du SSMSI (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure). Les taux sont calculés pour 1000 logements selon les données INSEE. Le secret statistique protège les petites communes.
Après un pic en 2016-2018 (>250 000 faits), les cambriolages France ont chuté durant la pandémie avant de se stabiliser. Le taux 2024 reste inférieur aux maximums historiques mais la géographie du risque se transforme.
Les tendances 2024 suggèrent une poursuite de la redistribution géographique. Les 9 départements passés en zone rouge et la progression rurale constituent les enjeux majeurs du cambriolage 2025.
Données officielles du SSMSI (ministère de l'Intérieur), basées sur les faits déclarés aux forces de l'ordre. Méthodologie transparente et vérifiable.
Un taux de 5% signifie 5 cambriolages pour 1000 logements dans l'année. Ce ratio permet de comparer objectivement tous les territoires.
Extension périurbaine, amélioration des transports, inégalités de sécurisation. La Corrèze (+72.6%) illustre cette nouvelle géographie du cambriolage France.
Les 9 nouveaux départements en zone rouge (Gers, Loir-et-Cher, Aisne...) et les champions des hausses 8 ans (Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire).
💡 L'insight exclusif de nos analyses : La France du cambriolage se transforme. Tandis que Paris (-22.7%) et les métropoles se sécurisent, les départements ruraux explosent (Corrèze +72.6%). Cette inversion historique redessine complètement la carte du nombre de cambriolages en France. Sources : SSMSI, INSEE • Depanneo.com
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